La salle des Ecrits

"La fée désolée" de Flora Gavand

Facebook : @FloraGavandPsy

Au pays des fées, des enchanteurs, du magique et du pailleté, vivait une fée. Elle n'était plus une enfant, mais ne se sentait pas encore tout à fait une fée adulte. Et surtout, cette fée avait une particularité: elle passait ses journées à s'excuser.

Elle commençait par dire pardon à son réveil de lui avoir tapé sur la tête, puis à la table dans laquelle elle venait de cogner son pied... Puis elle s'excusait de bousculer les gens autour d'elle pour pouvoir avancer... Au travail, elle disait "peut-être que je dis une bêtise, mais..." ou bien "désolée pour cette question bête, mais..." avant d'oser ouvrir la bouche.
Surtout quand elle était face à de grands magiciens si sûr d'eux qu'il la regardait comme une minuscule fée de rien du tout.

La fée désolée souriait tout le temps, était gentille avec tout le monde, voulait faire plaisir... même si elle devait écraser au fond d'elle tout ce qui n'était pas désolé.

Ca la rendait malheureuse cette petite fée, alors elle consulta une sage qui lui dit d'arrêter de s'excuser d'exister.
C'est ça que faisait la fée désolée. Toute la journée elle ne pouvait s'empêcher de s'excuser d'exister...

Le chemin est long pour devenir une fée adulte, mais la fée décida de ne plus être la "fée désolée" et de travailler dur pour devenir... la fée licité.

"Lumière" d'Annie

La lumière m'attire. Elle illumine, réchauffe,

me remplit d'énergie et de joie!

Elle sait aussi disparaitre la nuit, se cacher derrière un nuage ,se
présenter couleur pastel à l'aurore ou flamboyante au coucher du soleil.
La lumière a mille visages et joue avec l'ombre.

Elle est symbole de la vie: ombre et lumière se côtoient, s'alternent en
nous comme hors de nous. Apprendre à les aimer.!

"Lumière" de Cécile Ragler

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La lumière du soleil était puissante ce jour là. Elle sortit, s'arrêta sur le pas de

sa case, leva son visage vers le ciel et savoura cette chaleur.

Elle attrapa sa cruche, à sa droite, la plaça sur sa tête et se mit en route, les yeux

toujours levés vers le soleil. Elle se mit à chanter et à la troisième strophe, elle tourna,

le soleil éclairant alors la moitié de son visage. Elle reprit alors le refrain et à la fin de

la strophe suivante, s'arrêta et tendit l'oreille. Quand le doux bruissement de l'eau courant

sur les cailloux se fit entendre. tranquillement, elle s'avança vers la rivière pour recueillir

l'eau dans son récipient. Puis elle se tourna à nouveau vers le soleil afin de reprendre

ses repères pour le chemin du retour, la lumière étant sa canne blanche pour cette

femme aveugle.

Alors si tu ne vois pas la lumière, essaie au moins de la sentir !

"Une petite lumière dans la nuit"

Métaphore Hypnose Sajece©

Sylvie Morier – L’Âme Voyageuse

L’hypnose Sajece© utilise des métaphores

pour aider l’inconscient à comprendre les blocages, libérer les émotions coincées

et abandonner ses croyances limitantes. Une méthode douce ET puissante.

Site internet : www.Lame-Voyageuse.com

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J’aimerais vous raconter l’histoire de cette femme qui se perdait souvent dans le labyrinthe de ses pensées. Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais souvent, quand on se laisse absorber par ses pensées, on a plutôt tendance à oublier de vivre le moment présent. Tandis qu’elle s’évadait de plus en plus souvent en dehors du présent, sa vie ressemblait vraiment à celle d’un ermite, enfermé au fond d’une grotte.

Je ne sais pas si c’était sa peur de sortir à l’extérieur ou parce qu’elle ressentait le besoin de se sentir protégée, en tous cas, il n’y avait que chez elle qu’elle se sentait en sécurité. L’extérieur lui faisait peur. Elle était mieux à l’intérieur, comme dans le ventre de sa mère.

J’ignore quel souvenir la terrorisait le plus. Je ne sais pas si c’est celui de son père, qui l’enfermait dans le noir quand il ne supportait plus aucun bruit à son retour du travail. Ou celui de sa mère, qui la rassurait chaque soir en lui lisant une histoire, avant de quitter la chambre où elle laissait toujours une lumière allumée jusqu’à ce quelle s’endorme. Avant de se retrouver dans les bras de Morphée, elle entendait chaque soir sa mère pleurer dans la salle de bains.

Toujours enfermée dans son logement, chaque nuit le même rêve revenait : elle se retrouvait dans un labyrinthe, s’essoufflait à chercher la sortie, en vain. Quand une nuit, une petite lumière la guida vers un couloir qu’elle n’avait jamais vu jusque-là. C’était étrange : cette petite lumière la réchauffait et semblait ne vouloir que son bien, la guidant doucement jusqu’à la sortie. Le jour se leva dans son rêve et dans sa vie.Ce matin-là, elle eût cette drôle de sensation de revivre, comme si cette lumière qui l’avait guidée dans la nuit, lui avait aussi insufflé un nouveau souffle de vie. Un vague souvenir d’un sourire, celui de sa mère décédée il y a quelques années, passa furtivement et s’estompa. C’est comme si celle-ci était venue une dernière fois lui raconter l’histoire d’une magnifique jeune femme qui avait assez souffert et méritait désormais le meilleur.

Un peu comme si les rêves nous guidaient parfois pour nous aider à retrouver le chemin de la vie et remettaient aussi les choses du passé à leur place, c’est-à-dire derrière nous.

Un jour comme aujourd’hui, il est bien agréable de retrouver la douceur de l’instant présent et de laisser la lumière de nos cœurs nous guider vers le meilleur.

"La nuit des souhaits"

Histoire de Rozenn Georgais

Illustration d'Aline Gautreau

Site internet : https://rozenngeorgeais.com/

Au pied de mon réverbère, il y a 2 nigauds qui se moquent de moi. Ils rigolent et me disent : « Alors, tu tiens la chandelle ?! »… Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle à ça… C’est très sérieux ce que je fais là. Ça a commencé comme ça.

C’était une nuit, un mardi, il y a longtemps… Je ne dormais pas. Je m’en souviens très bien. Je repensais au gâteau qu’avait fait mon grand frère pour le dessert, quand une étoile est venue s’asseoir sur mon lit…Elle m’a dit s’appeler Adélaïde. Elle était très embêtée. Elle avait reçu un carton d’invitation de la Voie lactée pour participer aux « Nuits des souhaits ».

Adélaïde m’expliqua ce que c’étaient « Les Nuits des souhaits ». Que ce sont des nuits particulièrement magiques, qui n’ont lieu que quelques fois par an. Ces nuits-là, tous les rêveurs, les gens tristes, ou plein d’espoir regardent le ciel et font des vœux. Les vœux fusent comme des feux d’artifice de tous les côtés. Pendant ce temps-là, les étoiles qui ont été conviées sautent sur des trampolines tellement haut, et tellement vite qu’on les appelle : les étoiles filantes !! Et si en bas, quelqu’un aperçoit l’une d’elles, son rêve se réalise…

Oui mais voilà, elle ne pouvait pas partir comme ça. Qui allait la remplacer pour éclairer son morceau de nuit ici ? Adélaïde ne savait pas comment faire, et venait me demander mon aide. Oui, oui, elle me demandait mon aide, à moi ! Elle me dit que cela faisait un petit moment qu’elle m’observait, et que j’avais toutes les qualifications pour faire ce travail : la douceur et l’enthousiasme. Et que même si j’avais un peu peur du noir, ce n’était pas grave car je deviendrai lumière!

Voilà comment, chaque Nuit des souhaits, je me tiens assis sur ma balançoire, avec la petite flamme de ma bougie, pour apporter la lumière au monde dans l’obscurité…